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...de châteaux au hasard du département 1


Il existe un peu plus de 200 châteaux dans le département !

Simples gentilhommières ou demeures plus élaborées, la plupart des châteaux de la Somme sont bien entretenus et une grande partie restée dans les mêmes familles depuis plusieurs siècles.

Jusqu'alors nous nous intéressions à ceux bénéficiant d'une protection au titre des Monuments Historiques, mais il y en a beaucoup d'autres qui méritent que l'on s'y attarde un peu...

Dans ce premier volet, nous partons pour un périple qui nous mènera d'Agenvillers à Epagne, c'est parti !

Agenvillers

Ici, plus que le château en lui-même (une sobre demeure vaguement néoclassique en brique et pierre élevée dans le 2ème quart du 19ème siècle), nous nous pencherons plutôt sur le pavillon qui se dresse à quelques mètres et qui offre un style assez soigné, en briques à chaînages de pierre. Aujourd'hui converti en pigeonnier, il s'agit en fait de l'un des pavillons qui occupaient les angles du château précédent qui avait été construit après 1635.

Aigneville

Sur la place (qu'occupait autrefois le cimetière), près de l'église se dresse le château : il consiste en un modeste rez-de-chaussée en briques, couverts d'un toit à la mansart. Il remonte à la deuxième moitié du 18ès et fut construit pour Philippe-François Danzel (les Danzel sont présents à Aigneville depuis le 16ès ; le château appartient aujourd'hui à Patrick Danzel d'Aumont).

Les gros pavillons latéraux à deux niveaux d'élévation furent ajoutés dans la première moitié du 19ème siècle par Louis-César Danzel qui souhaitait dôter sa demeure d'une bibliothèque, d'une grande cuisine et de logements de service.

Arrest

Imposante (et rare, pour notre territoire samarien) demeure des années 1570, le château est construit au-dessus de la vallée face au village. Il consistait à l'origine en un imposant corps de logis en brique et pierre cantonné d'étroits pavillons carrés. Dans la deuxième moitié du 19ès, une importante restauration lui a donné son aspect actuel: deux hautes tourelles furent plaquées contre les pignons latéraux, des lucarnes percées, les ouvertures multipliées côté village et les intérieurs redistribués et redécorés dans le goût de l'époque.

Baizieux

Le château de Baizieux a été construit pour la marquise de Lameth (propriétaire de celui, voisin, d'Hénencourt) dans les années 1880. L'architecte Paul Delefortrie a réalisé un bâtiment reprenant les styles des 16ès et 17ès (bâtiment beaucoup plus "sage" que les châteaux de Flixecourt et de La Chapelle qu'il construisit à la même époque). Du château précédent subsiste une partie du mur d'enceinte avec les piliers de l'ancien portail d'entrée et surtout deux beaux pavillons en pierre le long de la route.

Beaucourt-sur-l'Hallue

La terre de Beaucourt fut achetée en 1745 par Alexandre du Fresne et c'est son fils qui fit construire le château au début des années 1750 (château qui est aujourd'hui encore dans sa descendance). Entièrement en pierre, il se compose d'un corps principal accosté de deux ailes basses couvertes à la mansart. Il a été restauré au milieu du 19ès par Herbault (tandis que les Duthoit intervenaient dans les décors intérieurs) puis dans les années 1880. Les dépendances voisines conservent un très beau pigeonnier récemment restauré.

Belloy-sur-Somme

Construit après 1765 par Joseph-René Boistel (et appartenant de nos jours encore à la famile Boistel de Belloy), le château fut remanié vers 1870 : adjonction du balcon de la travée centrale, du fronton et des deux avants-corps latéraux. Il fut incendié en 1940 et les parties hautes furent ensuite couvertes en tuiles.

Les dépendances conservent un imposant pigeonnier, inscrit aux MH.

Biencourt

Le château de Biencourt remonte aux premières années du 18ème siècle mais doit son aspect actuel aux restaurations menées dans la seconde moitié du 19ème siècle : adjonction des ailes basses latérales et reprise de la façade côté cour dans un style assez chargé (côté parc la façade conserve son aspect d'origine, en briques et où la pierre est réservée aux clefs des fenêtres, à deux cordons horizontaux et deux chaînes verticales marquant la travée centrale).

Boisrault (Le), commune d'Hornoy

Rare petit manoir en briques (comme ceux que l'on peut encore voir à Mesnil-Eudin (Bermesnil) ou à Neuville-Coppegueule) récemment restauré. Il aurait été construit pour François d'Aumale (dont descend le propriétaire actuel) à la fin du 16ès-début du 17ès. Il est environné de plusieurs dépendances dont un beau pigeonnier à colombages.

Bussy-lès-Poix

Les Le Clerc (de Bussy) sont présents au village depuis le moyen-âge. Le château fut construit à partir des années 1690 et terminé dans les premières années du 18ès. Les parties hautes ont été remaniées vers 1900 (de cette époque les très lourdes lucarnes).

Les dépendances, reconstruites au 19ès, conservent un imposant colombier en assises alternées de briques et de pierres (1847).

Corbie

Le château de Corbie fut construit vers 1860 par l'amiénois Pinsart pour le baron de Caix de Saint-Aymour, qui fut conseiller général de la Somme et maire de Corbie. Les héritiers de sa fille le mirent en vente et c'est la ville qui l'acheta dans les années 1920 pour s'y installer. A l'arrière subsiste un beau corps de dépendances (qui abritait l'écurie et le chenil comme en témoignent les têtes de cheval et de chien qui y figurent).

Courcelles-sous-Thoix

A l'écart du petit village de Courcelles se dresse le château, soigneusement protégé par des murs de pierre et environné d'un beau parc boisé. Le beau portail en briques qui y donne accès date de 1638 mais le château remonte quant à lui au début du 18ème siècle. Très sobre, entièrement en pierre, le corps de logis est encadré d'ailes basses couvertes à la mansart qui furent ajoutées vers le milieu du 18ème siècle.

Le château conserve quelques dépendances et un beau pigeonnier tout en briques.

Epagne

Racheté en 1757 par Pierre-Alexandre d'Orlet, le château d'Epagne, près d'Abbeville, est aujourd'hui encore propriété de ses descendants. Il avait été construit fin 17ème - début 18ème siècle mais ce sont les travaux menés vers 1880 qui lui ont donné son aspect actuel. Si côté cour il présente un corps de bâtiment bas, côté parc en revanche l'élévation est différente puisqu'il comprend deux niveaux du fait de la déclivité du terrain. De ce côté les façades ne sont plus en pierre mais en assises alternées ; au centre, trois pavillons accolés furent ajoutés au 19ème siècles, encadrés de longues ailes basses formant terrasse.

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