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...de châteaux au hasard du département 2


Il existe plus de 200 châteaux dans le département ! Simples gentilhommières ou demeures plus élaborées, la plupart de ces demeures sont bien entretenues par leurs propriétaires...à l'exception toutefois de quelques uns comme le pauvre château du Plouy, à Vismes, qui est condamné à disparaître à courte échéance ou encore de celui de Montonvillers, oublié, qui se fragilise chaque jour davantage....

Jusqu'alors nous ne nous intéressions qu'à ceux qui bénéficiaient d'une protection au titre des Monuments Historiques mais il est temps de partir à la découverte des autres, qui ne manquent pas non plus d'intérêt !

Dans ce deuxième chapitre, nous partons d'Ercourt pour arriver à Thoix, c'est parti !

Ercourt

Quatre châteaux se sont succédé jusqu'à la construction de la demeure actuelle en 1849 ; le quatrième, avait été construit en 1765 et fut démoli une trentaine d'années plus tard par monsieur de Belloy. Son petit-fils, Henri Adhémar le Blond du Plouy, confia à l'architecte Hector-Martin Lefuel (qui prit la suite de Visconti à Paris pour achever les travaux du Louvre et qui, dans la Somme, est l'auteur de l'hôtel d'Emonville à Abbeville) les travaux de son château d'Ercourt. La famille du Plouy occupa les lieux jusqu'au début des années 1970, époque à laquelle elle partit pour Bouillancourt-sous-Miannay (où elle est toujours présente aujourd'hui).

(Friville-)Escarbotin

C'est à l'écart de la rue, derrière la bibliothèque qu'on peut découvrir un beau bâtiment en briques , vestige de l'ancien château d'Escarbotin. Déclaré bien national à la révolution, il connut des fortunes diverses par la suite et fut quelque peu défiguré et amputé de certaines parties. Il conserve toutefois des éléments intéressants qui pourraient le faire remonter au 16ès, époque à laquelle la famille d'Ailly était seigneur du lieu, notamment une belle tourelle (s'apparentant à celles du château de Beaucamps) qui relie le corps de logis à un haut pavillon qui conserve deux gargouilles.

Fourdrinoy

Le village de Fourdrinoy fut malmené en 1939/1945 mais a gardé sa belle église et son charmant château.

Château qui fait corps avec les dépendances encadrant la grande cour d'entrée. De ce côté, le corps de logis est modeste, mais une fois passé l'entrée charretière qui lui est accolée, on découvre un long rez-de-chaussée en brique et pierrre. Construit au milieu du 18ès, il pourrait conserver quelques éléments du 17ème siècle.

Gapennes

Modeste gentilhommière du milieu du 18ème siècle, limitée à un rez-de-chaussée couvert d'un toit à la mansart, le château de Gapennes s'apparente aux demeures qu'on trouve à Fransu, Houdencourt, Ligescourt ou encore au Plessiel. Deux pavillons encadrent le corps principal (auquel ils sont reliés par des travées obliques).

Le château fut restauré après la guerre qui a vu la destruction de l'église voisine.

Grivesnes

Construit par les Goussencourt dans la première moitié du 17ème siècle, le château fut agrandi au siècle suivant d'une longue aile à l'ouest. Lourdement endommagé par les bombardements de 1918, la restauration se limita au corps de logis initial (dont les façades, malgré la lourde restauration opérée au milieu du 19ès puis celle des années 1920 qui lui ont fait perdre de leur authenticité, présentent des analogies avec celles du château de Vauchelles) et le pavillon qui lui est accolé (quoique amputé de ses parties hautes et de son troisième niveau). De l'aile du 18ès subsiste encore le soubassement.

Lanchères

(Très) Agréable demeure de style néoclassique, construite entièrement en pierre dans les années 1770 (peut-être pour Pierre Fanneau de la Touche). Il se compose d'un corps principal d'agréables dimensions accosté de pavillons latéraux bas et dont les façades sont traitées à refends.

Maizicourt

Le petit château de Maizicourt a été construit dans la première moitié du 18ème siècle : de proportions modestes, il ne comprend qu'un simple rez-de-chaussée mais double en profondeur, flanqué de pavillons d'angle côté arrivée et couvert d'un important comble à deux pentes. La lucarne centrale est semble-t-il un ajout du 19ème siècle.

Au cours des 19ème et 20ème siècles, le château changea plusieurs fois de mains ; ses propriétaires actuels l'ont patiemment restauré et l'ont entouré de très beaux jardins.

Martainneville

Le château fut construit dans le dernier quart du 17ème siècle ; il consistait alors en un simple corps de logis rectangulaire en briques et pierres. Dans les années 1740-1750, le corps de logis fut prolongé à l'est et à l'ouest pour rejoindre deux grosses ailes en retour sur la cour (ailes qui furent abattues vers 1860). La façade sur le parc, plus sobre, comportait deux étroits pavillons latéraux en forme de tourelles (réduits au niveau du rez-de-chaussée dans les années 1930). A gauche du château, s'élèvent les très belles dépendances des 17è et 18ème siècles (dont un pigeonnier et de fort élégantes écuries). Récemment racheté, il est à espérer qu'il soit restauré et bien remis en valeur.

Nolette

Caché au bout d'une belle allée d'arbres, le petit château de Nolette remonte au deuxième quart du 17ème siècle et présente un modeste corps de logis aux façades de briques et de pierres en assises alternées encadré de pavillons (celui de gauche fut repris en briques au milieu du 19ème siècle ; à cette époque les ouvertures furent renouvelées et une aile en prolongement sur la gauche construite).

Occoches

Le château fut construit au milieu du 18ème siècle pour Charles-Constant Malet de Coupigny dont les fils se defirent en 1802 au profit de Louis Mélin (et dont les descendants en sont encore aujourd'hui propriétaires). C'est une sobre construction en pierre dont les parties hautes ont été remaniées au 19ème siècle.

Le château n'est pas dans l'axe du portail d'entrée de la cour d'honneur (bordée de jolis corps de dépendances en pierre également) mais construit sur le côté ; il regarde d'un côté la route montant vers le plateau et de l'autre la vallée.

Thoix

Le charmant village de Thoix a la chance de conserver son imposant château. Construit par Timoléon Gouffier dans les années 1580, il consiste en un long corps de logis rectangulaire couvert d'un haut comble et flanqué, côté arrivée, de hauts et étroits pavillons carrés.

Vendu comme bien national à la révolution, le château a perdu ensuite quelque peu de son authenticité : les douves qui l'entouraient furent en partie asséchées, les ouvertures des façades furent remaniées et agrandies et surtout le pont-levis qui y donnait accès fut supprimé au milieu du 19ès.

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