Dans notre série consacrée aux églises, trois nouveaux edifices aux visages différents. Une modeste église de campagne, une autre, plus imposante qu'on surnommait la cathédrale du Santerre et une troisième reconstruite après 14/18 dans un style original...
- CHAUSSOY-EPAGNY :
Il s'agissait à l'origine d'une modeste chapelle romane qui fut agrandie au milieu du 12ème siècle par la construction d'une nef et agrandie encore vers 1550 (choeur) ; le massif clocher-porche remonte lui à 1559. En 1809-1811 : de nouvelles modifications furent apportées : les murs de la nef furent réhaussés de deux m
L'édifice se compose d'un clocher-porche, d'une nef accompagnée au nord d'un collatéral, prolongée d'un choeur à chevet plat contre lequel se succèdent , dans le prolongement du collatéral, la sacristie et une chapelle dit "du château".
L'église est environnée du cimetière qui conserve plusieurs monuments anciens et à l'arrière, en contrebas, l'enclos funéraire des Morgan, propriétaires du château de Chaussoy (cf "Une Somme de châteaux du 18ème siècle 2").
- HANGEST-EN-SANTERRE :
L'ancienne église d'Hangest conservait des éléments du 12ème siècle ; elle fut totalement ruinée en 14/18. L'architecte Goderoy Teisseire (qui reconstruisit les églises de Lamotte et de Chaulnes) fut chargé de la reconstruction d'un nouvel édifice. Les travaux s'éttalèrent de 1927 à 1929 (et jusqu'en 1931 pour la décoration intérieure).
La nouvelle église a été édifiée dans le style romano-byzantin sur un plan centré en forme de croix grecque. Un clocher s'élève au centre, sur une coupole sur pendentifs. Elle a été construite avec une structure en béton armé revêtue en pierre de taille. A l'intérieur, les peintures murales ont été exécutées par le rouennais Georges Lecointe et les vitraux par Lardeur.
- HARBONNIERES :
Surnommée la cathédrale du Santerre, l'église d'Harbonnières a été reconstruite dans la première moitié du 16ème siècle grâce à la générosité de la famille de Lorraine qui fut seigneur du lieu dès la fin du 14ème siècle. Des restaurations furent menées au 17ès : de cette époque datent le portail classique de la façade occidentale et le clocher qui surmonte la croisée (1693).
L'église présente une belle alliance entre le gothique flamboyant (nef) et la renaissance (transept, choeur et le portail contre le flanc sud) ; elle est construite sur un plan en forme de croix latine.
A l'intérieur, les grandes arcades de la nef sont dépourvues de fenêtres hautes (comme à Caix, Montdidier ou encore Davenescourt). Le mobilier remonte en grande partie au 18ème siècle et est de belle qualité (orgues, maître-autel, boiseries, chaire...).