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d'églises, la chapelle du Saint-Esprit de Rue


Petite ville de la Picardie maritime, Rue conserve un très riche patrimoine religieux et civil. Chef d'oeuvre de l'art gothique flamboyant, la chapelle du Saint-Esprit, étale, place Anatole Gosselin, sur un peu plus de 25 mètres son exubérant décor et ses murs en dentelle de pierre.

La chapelle fut probablement construite au 14ème siècle. Elle était alors adossée au flanc nord de l'église Saint Wulphy (cette dernière remontait au 12ème siècle et avait été remaniée au siècle suivant. L'imposant clocher remontait lui au 14ème siècle ; l'ensemble fut détruit -à l'exception de la chapelle du Saint-Esprit- en 1827 et reconstruite quelques mètres plus loin).

à droite la nouvelle église Saint Wulphy, détachée de la chapelle du Saint-Esprit

La chapelle fut agrandie et embellie de 1440 jusqu'aux années 1520 grâce à de généreuses donations de Philippe le Bon, duc de Bourgogne et des rois Louis 11 et Louis 12. Elle fut restaurée plusieurs fois au cours du 19ème siècle : en 1839 par Cheussey, en 1851 par Verdier et de 1859 à 1872 par les frères Duthoit.

La chapelle se compose en réalité de 3 parties : la chapelle proprement dite, le narthex/vestibule et la trésorerie (d'est en ouest).

Le tympan du portail, sculpté par les Duthoit et des sculptures sur la façade de la trésorerie

On pénètre dans le narthex par un imposant portail flamboyant (dont les sculptures du tympan ont été exécutées par les Duthoit). Narthex qui fut aménagé dans les années 1520-1530 pour permettre un accès entre la trésorerie (à droite), l'église Saint-Wulphy (en face ; la porte en bois subsiste toujours malgré la disparition de l'église) et la chapelle à gauche. La voûte s'élève à 20 mètres de haut et comporte une clef pendante de plus d'un mètre (refaite après sa chutes dans les années 1960).

A droite, la trésorerie comporte 2 parties : la trésorerie basse et la trésorerie haute.

La voûte du narthex et les portes menant aux trésoreries

La première faisant office d'antichambre à la seconde où étaient exposés les reliques et les objets précieux et où les pélerins faisaient leurs dons. Dans la partie basse sont aujourd'hui exposées une dizaine de statues provenant des contreforts de l'édifice, endommagées par les intempéries et la révolution et mises ici à l'abri tandis que la trésorerie haute présente un très beau retable sculpté de plusieurs scènes : l'annonciation, l'adoration des bergers, l'adoration des mages et la circoncision de Jésus.

Les statues entreposées dans la trésorerie basse

l'escalier de la trésorerie haute et le retable

En face on accédait donc à l'église et à gauche se trouve la chapelle proprement dite. Un élégant portail ajouré surmonté de statues par les Duthoit y donne accès.

De petite dimensions, la chapelle ne compte que trois travées. Sur le côté droit, les arcades qui communiquaient avec l'église Saint-Wulphy ont été murées et couvertes de peintures par Siffait de Moncourt en 1887. Peintures qui relatent la légende du crucifix de Rue (légende qui veut qu'au mois d'août 1100, un habitant de Rue découvrit, échouée sur le littoral une barque contenant un imposant crucifix grandeur nature provenant de Jérusalem. Crucifix qui fut placé ensuite dans la chapelle. Les abbevillois, jaloux de cette découverte, voulurent ramener la relique à Abbeville mais les bêtes chargées de tirer l'attelage refusèrent d'avancer. Les habitants virent dans cette attitude un signe de Dieu et la relique demeura à Rue).

la chapelle et ses voûtes

La chapelle vaut surtout pour ses incroyables voûtes, somptueusement ornées avec leurs réseaux de nervures sculptées et leurs clefs pendantes ; la première voûte est plus ornée que les autres et présente les blasons des différents donateurs.

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