Avant de monter au petit village de Wailly, une belle avenue se détache sur la gauche, menant au château, ancienne propriété des Hallwyn puis des Croÿ. Malmené à la révolution, il en subsiste d'imposants et élégants bâtiments à l'architecture soignée.
Possession des Hallwyn dès 1506, la terre de Wailly entra dans la puissante famille de Croÿ par le mariage de Marie-Joséphine d'Hallwyn et de Ferdinand-Joseph, duc de Croÿ et d'Havré, Prince du Saint Empire et Grand d'Espagne en 1668.
Les Croÿ conserveront Wailly pendant près de 250 ans jusqu'en 1919 date à laquelle le château est vendu au baron de l'Epine dont la famille le conservera une centaine d'années jusqu'à sa vente en 2018.
Le château fut construit au 17ème siécle (probablement dansles années 1630) par la famille d'Hallwyn ; il comprenait à l'origine 3 corps de bâtiments en U dont ne subsiste aujourd'hui que l'aile adossée à la falaise (ouvrant de plain pied dans le village situé plus haut), dévolue initialement aux dépendances et aux logements de service.
Au milieu du 18ème siècle, la duchesse de Croÿ fit reconstruire la petite église paroissiale tandis que son fils, dans les années 1760, entreprit de profondes modifications et embellissements du domaine. C'est à cette époque qu'est aménagée la longue avenue au nord (jusqu'alors l'accès au château se faisait à l'est, par la vallée), bordée de longs et élégants corps de dépendances en pierre (qui datent des années 1690) ; vers 1780, deux hauts pavillons sommés de frontons triangulaires furent construits à l'entrée de la cour d'honneur (celui qui subsiste, à l'ouest, abrite au rez-de-chaussée une chapelle aux murs de pierre avec une belle tribune ornée de triglyphes) et quatre pavillons vinrent terminer les extrémités des dépendances ; en 1788 enfin un nouveau corps de bâtiments en forme d'hémicycle fut construit contre la falaise entre le château et les dépendances.
le corps de dépendances Est
Détruit aux 2/3 après la révolution, il ne subsistait plus du château qu'une aile et des bâtiments très dégradés ; quand les Croÿ, qui s'étaient fixés en Belgique pendant la tourmente, recouvrirent leurs biens, ils décidèrent de ne rendre habitable qu'une partie des dépendances, leur permettant ainsi de gérer le domaine et d'organiser des chasses dans les bois voisins.
En 1895, les dépendances victimes d'un incendie ne sont que partiellement restaurées, ainsi que l'extrémité ouest du château.
le corps de dépendances Ouest contre la falaise
Dans les années 1920, le baron de l'Epine confia la restauration des bâtiments à l'architecte Parent. Le château venait en effet d'être incendié et il n'en subsistait plus que les murs : le second niveau et les façades furent alors harmonisés et couverts par un grand toit à la mansart.
l'hémicycle et l'extrémité du corps de dépendances ouest
L'hémicycle voisin a été dégagé de la végétation qui l'envahissait et admirablement restauré dans les années 2000 dévoilant ainsi sa belle et puissante architecture et nous laissant toujours dans le doute..., cet hémicycle, bâtiment inachevé ou ruine romantique délibérée ?